Bref.
Elle a
écrit. Comme ça, pour changer les idées de tout le monde, un soir où tout le
monde ruminait. Il y a des soirs comme ça. Expliquer. Son boulot. Ses journées.
Ce que c’est que l’orthophonie.
Elle a
écrit.
L’idée n’était
pas d’elle. Elle lui a plu. Elle s’en est saisie, sans trop réfléchir. Elle se
disait qu’elle saurait sans doute faire ça. Des petites vignettes, courtes. Emouvantes
ou rigolotes. Un peu instructives, aussi, quand même. Elle a écrit.
D’autres ont lu.
Ça a l’air d’avoir plu. On lui en a demandé d’autres. Elle a reçu des messages, jolis. Des témoignages. Des remerciements. Des enthousiasmes. Des « on en veut d’autres ! ».
Alors elle a
continué d’écrire.
Ça a duré quelques semaines. Assez rock’n’roll. Survoltées. Ecrire
trois phrases, appeler la maman de X, écrire 2 phrases, faire cuire les pâtes,
écrire 5 phrases, ne pas faire la compta (Ah ah ah, bien fait pour elle). Parfois
ça coulait tout seul, sur le chemin en allant voir Mme Y. Il n’y avait plus
qu’à attraper le clavier plus tard en rentrant. Parfois il fallait un peu plus
chercher les mots.
Chaque jour, ou presque. Le rendez-vous était pris. Un texte, sur les
réseaux sociaux. Ensuite ils circulaient. Elle ne sait pas jusqu’où, ni par
quels chemins. Ça lui va.
On lui a suggéré d’en faire un livre. Elle n’était pas convaincue.
Tout un livre ? Peur que ça lasse. Qu’on ne le lise pas jusqu’au bout.
Qu’il ne serve à rien. Et puis une idée. Qui s’est déclinée, affinée. Insérer
d’autres textes dans le livre. Le construire comme une véritable histoire, pas
comme une somme scientifique.
Le livre sortira le 15 novembre.